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Athos, Porthos et Aramis

Athos

De son vrai nom Armand de Sillègue d'Athos d'Autevielle, est né en 1615 en Béarn et mort le 21 décembre 1643. Il a inspiré à Alexandre Dumas le personnage fictif d'Athos.

Athos tient son nom du petit bourg d'Athos-Aspis sur le Gave d'Oloron, près de Sauveterre-de-Béarn et près d'Autevielle. Fils d'Adrien de Sillègue, seigneur d'Athos et d'Auteville, il ne pouvait espérer, en tant que cadet de famille, recevoir les seigneuries d'Athos et d'Autevielle qui reviendraient à son aîné. Il eut donc le choix d'entrer dans l'armée ou dans les ordres. Il était cousin à la mode de Bretagne de Monsieur de Tréville, dont la protection lui permit d'entrer dans le régiment des Mousquetaires en 1640, à la même époque que Porthos. On sait seulement de lui qu'il était béarnais, et qu'il disparut jeune, sans doute tué au cours d'un duel comme l'indique le registre des décès de l'église Saint-Sulpice à Paris à la date du 21 décembre 1643

"Convoy, service et enterrement du deffunct Armand, Athos dautebielle mousquetaire de la garde du Roi, gentilhomme de Béarn. pris proche la halle du Pré au Clercs''.

Le Pré au Clercs étant un lieu réputé pour être le rendez-vous des duellistes, il est probable que ce soit ainsi qu'il soit mort. Athos, par Jahyer SC.

 

Porthos

De son vrai nom Isaac de Portau, est né à Pau le 2 février 1617 et mort à une date inconnue. Il a inspiré à Alexandre Dumas le personnage fictif de Porthos.

Il vient d'une famille protestante du Béarn, originaire de Gan. Son père a été secrétaire du roi et des états de Navarre, donc un personnage important, qui a pu acheter des seigneuries et se faire anoblir.

Comme Athos, Porthos se dirige vers l'armée, et commence par entrer, en qualité de cadet dans les Gardes-Françaises, compagnie des Essarts, (François de Guillon, seigneur des Essarts, est le beau-frère de M. de Tréville, qui l'a recommandé). Il se trouve donc dans cette compagnie lorsque d'Artagnan y entre à son tour en 1640, et ils font ainsi campagne ensemble. On l'y retrouve en 1642 à Perpignan puis à Lyon. En 1643, Porthos passe aux Mousquetaires, l'année même de la mort d'Athos.

Puis sa trace se perd, et nul ne sait plus ce qu'il est devenu par la suite, ni les circonstances de sa mort. Porthos par Wattier

 

Aramis

Henri d'Aramitz ou Aramis, né vers 1620, est un abbé laïc qui a inspiré le personnage fictif d'Aramis dans le roman d'Alexandre Dumas.

Comme Porthos, Aramis appartient à une famille protestante du Béarn. À la différence des autres mousquetaires béarnais, il est d'origine militaire noble. Son grand-père, le capitaine huguenot Pierre d'Aramitz, joue un rôle fort actif dans les guerres de religion qui sévissent dans le Béarn et la Soule à l'époque de Jeanne d'Albret. Marié à Louise de Sauguis, fille d'un abbé laïque de la Soule, il en a trois enfants. Marie, la benjamine, épouse en 1597 Jean du Peyrer, est la mère de Jean-Armand du Peyrer, le célèbre Comte de Tréville, capitaine lieutenant des mousquetaires, né en 1598 à Oloron. Charles, le cadet, sert le premier dans la compagnie des mousquetaires que commande son neveu depuis 1634. Il épouse Marie de Rague, fille du seigneur d'Espalungue, près de Laruns. De cette union naissent deux filles et Henry, qui inspirera à Alexandre Dumas son célèbre personnage. En mai 1640, Henry d'Aramis devient le second mousquetaire de sa famille, aux côtés de son père qui porte alors le grade de maréchal des logis. Les archives militaires n'indiquent rien sur les états de service du père et du fils, ni ce qu'ils deviennent après la dissolution de leur compagnie en 1646. En 1650, Henry, bien que sans doute de confession protestante, épouse Jeanne de Béarn-Bonasse, appartenant à l'une des familles les plus en vue du catholiscisme du Béarn. Aramis, par H. Faxardo